Le 2 janvier 2010, j'écrivais ici que rien ne pouvait justifier une embellie des prix en 2010.
A l'évidence, le marché en a décidé autrement.
Un premier élément d'explication : les taux d'intérêt d'emprunt qui, sur une année glissante d'octobre 2009 à septembre 2010, ont baissé de 3,87%.
Pour une même mensualité, un candidat acquéreur peut donc financer 3,87% de plus en 2010 qu'en 2009.
Un autre élément d'explication se trouve dans le marché des logements neufs.
Le marché du logement neuf n'est pas revenu à son niveau d'avant crise.
D'après le Commissariat Général du Développement Durable, dans sa revue "chiffres et statistiques" n° 165 d'octobre 2010, on peut lire : "Sur les 12 derniers mois d'octobre 2009 à septembre 2010, le nombre de mises en chantier de logements s'élève à plus de 332.000. Il est en repli de 2,0% par rapport au chiffre constaté d'octobre 2008 à septembre 2009. Sur les 12 derniers mois, plus de 179.000 mises en ont été enregistrées dans le logement individuel. Ce chiffre est en recul de 2,1%. Dans le collectif, les 133.000 mises en chantier sont en baisse de 4,7%".
Globalement, le marché de l'ancien sert de marché de report à celui du neuf du fait d'une baisse des mises en chantier.
La conjugaison de la baisse des taux d'intérêt des emprunts (-3,87%) et la diminitution du nombre des mises en chantier dans le neuf (surtout dans le collectif -4,7 %) justifie pour partie l'embellie des prix de l'ordre de 5%.
Cette augmentation est une moyenne qui masque des réalités très différentes selon les villes et selon les micro-marchés.
Cet article témoigne de la difficulté de prédire l'évolution de ce marché du logement qui reste très sensible à des éléments conjoncturels.